Lieu :
Théâtre
Carentan-les-Marais
Date :
Le 01/01/1970
20:30
Réservations au 02 33 71 25 25
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Traversées
Musique du monde avec Constantinople & Ablaye Cissoko
Samedi 6 mai 2023, 20h30, au théâtre de Carentan-les-Marais
RÉSUMÉ
La rencontre poétique entre cordes et voix, des épopées du Royaume mandingue aux musiques de cours persanes … « un dialogue particulièrement élégant (…) une profonde sérénité, qui tient autant au lyrisme des compositions qu’à la voix fondante du griot » (TELERAMA ‐3T) « une musique d’une grande beauté humble, semblable à une calligraphie ancienne empreinte de lumière musulmane. » (INROCKS) De tout temps, en tous lieux, la Parole du monde s’est incarnée dans celle, terrestre, du barde, du troubadour ou du griot. Ces artisans poètes, tout autant passeurs que pacificateurs, sont le trait d’union avec les forces de la nature, le divin indicible, la mémoire des anciens. Il leur revient d’entretenir le foyer quotidien de l’âme collective. Entre le djéli malinké conseillant les roisguerriers et narrant leur glorieuse généalogie, et le bakhshi du Khorasan, lettré, chamane et barbier, il ne semble ainsi y avoir qu’une corde de luth… C’est à croire que les mélodies et l’oralité viennent autant de la terre, de l’eau et de l’air que du coeur des hommes. De nos jours, ces libres penseurs et voyageurs font du monde leur jardin… À la façon des musiciens de Constantinople et d’Ablaye Cissoko, griot de Saint‐Louis du Sénégal, éternel oiseau migrateur et maître de la kora. On dit de cette harpe luth du Royaume mandingue qu’elle était le bien le plus précieux et disputé de la femme‐génie. De cette créature céleste, Ablaye semble avoir hérité la grâce. Douceur de son timbre, finesse de ses lignes mélodiques, fluidité de son doigté, virtuosité sans tapage, propos d’une générosité ciselée, écho à l’enfance et maturité du sage mêlées. Entre le trio Constantinople et Ablaye, au commencement, la rencontre simple des cordes et des voix qui rappellent aux sources la beauté d’être. Puis, la traversée conjointe des lieux communs de l’imagination, comme une longue respiration face à la marche inexorable du monde et du temps.